Faux

Le ministère du Commerce peut-il intervenir dans la révision des honoraires des médecins libéraux ?

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Le ministère du Commerce peut-il intervenir dans la révision des honoraires des médecins libéraux ?

La page Facebook Carthage-infos a publié, le 28 novembre 2021, une information selon laquelle le ministère du Commerce serait chargé de la détermination des honoraires des médecins de libre pratique.
La page en question a, en effet, appelé le département à intervenir et baisser les honoraires médicaux dans le secteur libéral où la consultation au cabinet a atteint 70 dinars pour un médecin spécialiste.



Afin de s'assurer de la véracité de cette information, l'unité du fact checking des contenus a, dans un premier temps, pris contact avec Amel Bouabid du bureau médiatique du ministère du Commerce qui nous a assuré que la fixation des honoraires des médecins libéraux ne relevait pas des prérogatives du département.

Nous avons, par la suite, contacté Nazih Zghal, cardiologue et membre du Conseil national de l'Ordre des médecins (Cnom) qui nous a affirmé que c'était le Conseil qui était responsable de la révision des honoraires des médecins de libre pratique.

Une révision qui s'effectue après consultation des syndicats des médecins du secteur privé tels que le Syndicat tunisien des médecins libéraux (STML) et le Syndicat national des biologistes de libre pratique.

L'ex-secrétaire général de la Cnom a, par ailleurs, précisé à TuniFact que cette révision se fait tous les trois ans et que la prochaine modification (maintien des honoraires ou révision à la hausse) aura lieu en juin 2022 étant donné que la dernière date du mois de juin 2019.

Et d'ajouter que la majoration des honoraires des médecins libéraux étaient inhérents à la cherté de la vie (prix des équipements médicaux, consommation d'énergie, prix de location des cabinets, etc).

Il convient de signaler que le Code de déontologie médicale tunisien dispose, dans son article 42, que  « le médecin doit toujours établir lui-même sa note d'honoraires avec tact et mesure, en tenant compte des tarifs et des honoraires établis et révisés périodiquement par le Conseil national de l'ordre des médecins et les organismes professionnels ».

Il s'agit, donc, d'une fausse information induisant l'internaute en erreur.