Trompeur

Suisse : Non-vaccinés, Swiss International Air Lines ramène ses employés licenciés ?

Trompeur

Suisse : Non-vaccinés, Swiss International Air Lines ramène ses employés licenciés ?

Une information selon laquelle la compagnie aérienne helvétique, Swiss International Air Lines (SWISS) aurait réembauché et augmenté les rémunérations de ses employés licenciés, sans que ces derniers soient vaccinés contre le Covid-19, a récemment fait le tour de la toile.

D'après cette information, la compagnie aérienne se serait, donc, rétractée vu qu'elle aurait, auparavant, limogé ces salariés ayant refusé de se faire vacciner. Un refus résultant, ainsi, dans une pénurie de personnel selon une capture d'écran d'un article paru sur les colonnes d'un journal suisse intitulé « Wegen Personalmangel holt die Swiss entlassene Mitarbeiter Zuruck : Erst gefeuert, jetzt heiss begehrt » [NDLR, En raison d'un manque de personnel, Swiss ramène des employés licenciés : d'abord licenciés, désormais très demandés].



Afin de s'assurer de la véracité de cette information, l'unité du fact checking des contenus a effectué une recherche approfondie sur le net suite à laquelle il s'est avéré que cette information était trompeuse.

En effet, l'article en question indique que la compagnie aérienne avait réemployé les personnes qu'elle avait licenciées dans le cadre d'une « mise à pied massive » relative à la pandémie du Covid-19 en juin 2021 (550 salariés dont 334 agents de bord).

Etant actuellement à 60% de sa capacité suite à une mauvaise évaluation de la situation de son effectif pour le second semestre de 2021, SWISS avait adressé une correspondance aux 334 membres d’équipage récemment renvoyés leur offrant la possibilité de regagner leurs postes à partir d'avril 2022.



D'après l'article paru sur le journal suisse Tages-Anzeiger le 21 décembre 2021 et contrairement à ce que prétendent les internautes ayant diffusé l'information objet de vérification, les agents de bord non encore vaccinés contre le Covid-19 (au nombre de deux cents) ne seront pas affectés au travail.
« Si une vaccination n'est pas administrée d'ici janvier 2022, il y aura d'autres licenciements », peut-on lire dans l'article du journal en question.

Compte tenu des éléments susmentionnés, TuniFact classe cette information comme trompeuse induisant l'internaute en erreur.