Covid-19 et son variant Omicron, que disent les dernières études sur l’évolution de la pandémie?
Covid-19 et son variant Omicron, que disent les dernières études sur l’évolution de la pandémie?
Cela fait deux ans que la première alerte liée à l’apparition du virus Covid-19 fut lancée de la Chine, dans la province de Hubei à Wuhan, en décembre 2019 avant de s'étendre au reste du monde au début de l'année 2020 et plus de 170 pays ont dû faire face aux conséquences de cette pandémie.
D’après le site officiel de Our World in Data à travers le monde 436,98 M personnes ont été touchées par le virus dont 5,96 M sont décédées. D’après la même source 10.77milliards doses de vaccins ont été injectées à travers le monde.
Le Coronavirus, c’est quoi ?
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) la maladie à coronavirus (COVID19) est une maladie infectieuse due au virus SARS-CoV-2. La COVID-19 affecte les gens de différentes façons. La plupart des personnes infectées développent une forme légère à modérée de la maladie et se rétablissent sans avoir besoin d’être hospitalisées.
La plupart des personnes infectées par le virus présentent une maladie respiratoire d’intensité légère à modérée et se rétablissent sans avoir besoin d’un traitement particulier. Certaines, cependant, tombent gravement malades et ont besoin de soins médicaux. Les personnes âgées et celles qui ont un problème médical sous-jacent, tel qu’une maladie cardiovasculaire, un diabète, une maladie respiratoire chronique ou un cancer, ont plus de risques de présenter une forme grave. N’importe qui, à n’importe quel âge, peut contracter la COVID-19 et tomber gravement malade ou en mourir.
Les variants du Covid-19
Tous les virus mutent naturellement au fil du temps et le Sars-CoV-2 ne fait pas exception. Depuis que le virus a été identifié pour la première fois au début de 2020, des milliers de mutations sont apparues. Les virus mutés sont appelés variants. La plupart des modifications n'ont que peu ou pas d'impact sur les propriétés du virus, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), et beaucoup disparaissent avec le temps.
Les experts à travers le monde surveillent l'évolution du virus Sars-CoV-2 afin que les gouvernements puissent réagir aux changements significatifs du virus et se sont surtout préoccupés par quatre variants du virus Sars-Cov-2 : Alpha (découvert pour la première fois au Royaume-Uni), Beta (Afrique du Sud), Gamma (Brésil) et Delta (Inde), Omicron (découvert en Afrique du Sud et qui a déclenché la 5ème vague de la Covid-19).
Omicron et ses sous-lignées
Omicron domine aujourd’hui largement le tableau des nouvelles infections à l’échelle mondiale. Toutes les études scientifiques menées depuis l’apparition du variant Omicron au mois de décembre 2021 ont démontré que ce variant est beaucoup moins dangereux que prédécesseur Delta découvert en Inde depuis quelques mois mais il présente une plus grande contagiosité que ce dernier.
Omicron se compose de plusieurs sous-lignées, dont chacune est surveillée par l’OMS et ses partenaires. Parmi celles-ci, les plus courantes sont BA.1, BA.1.1 (ou clade Nextstrain 21K) et BA.2 (ou clade Nextstrain 21L). Au niveau mondial, la proportion de séquences signalées qui sont désignées BA.2 a augmenté par rapport à la sous-lignée BA.1 au cours des dernières semaines, mais la circulation mondiale de tous les variants serait en baisse.
La séquence génétique du sous-variant BA.2 diffère de celle de BA.1 et présente notamment des différences d’acides aminés dans la protéine Spike et d’autres protéines. Des études ont montré que BA.2 avait un avantage de croissance sur BA.1. Des études sont en cours pour comprendre les raisons de cet avantage de croissance, mais les données initiales donnent à penser que BA.2 est intrinsèquement plus transmissible que BA.1, qui reste actuellement la sous-lignée d’Omicron la plus souvent signalée. Cette différence de transmissibilité semble être beaucoup moins importante, par exemple, qu’entre BA.1 et Delta. De plus, bien que les séquences de BA.2 augmentent en proportion par rapport aux autres sous-lignées d’Omicron (BA.1 et BA.1.1), on observe toujours une baisse du nombre total de cas à l’échelle mondiale.
Des études sont menées sur le risque de réinfection par BA.2 par rapport à BA.1. La réinfection par BA.2 après l’infection par BA.1 a été constatée, cependant, les données initiales des études de réinfection au niveau de la population semblent indiquer que l’infection par BA.1 protège fortement contre la réinfection par BA.2, du moins pendant la période limitée pour laquelle on dispose de données.
Une pandémie en régression?
L’unité du fact checking des contenus a contacté Dr Riadh Daghfous membre de la commission scientifique de lutte contre le coronavirus et Directeur Général du Centre national de pharmacovigilance, qui nous a expliqué qu’à présent Omicron (BA.1) est le variant le plus répandu et que chaque sujet ne peut être contaminé par ce variant qu’une seule fois et que BA.2 ne présente pas de danger pour les personnes ayant déjà attrapé l’Omicron.
Le membre de la commission scientifique de lutte contre le coronavirus a ajouté par ailleurs que l’épidémie est en train de régresser à travers le monde et ce en fonction du nombre de cas confirmés, du nombre de cas graves et du nombre de décès. Il a insisté en outre, que selon les pronostics des scientifiques, la situation s’est améliorée partout dans le monde et que nous devons maintenant évaluer l'évolution de la Covid-19 en une maladie endémique comme la grippe saisonnière et continuer à renforcer l'immunisation par la vaccination.
Dr Daghfous a conclu que cela reste toujours des prévisions et que le risque d’un nouveau variant qui puisse apparaître à n’importe quel moment est toujours possible.
Enfin, Tunifact a également pris contact avec un professeur en maladie infectieuses qui nous a informés que le BA.2 est en train de remplacer l’Omicron dans de nombreux pays tels que le Danemark, l’Inde et les Philippines. Il nous a précisé qu’aucune étude jusqu'à présent ne peut démontrer que l’épidémie touche à sa fin puisque le dernier variant est moins dangereux que ses prédécesseurs et le fait que plusieurs pays ont commencé à alléger les mesures anti-covid ne veut pas dire que nous avons dépassé l’épidémie.
Yasmine Dakhli
Diplômée d'un master en communication politique de l'Institut de Presse et des sciences de l'Information.
Yasmine Dakhli
Diplômée d'un master en communication politique de l'Institut de Presse et des sciences de l'Information.
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2021-10-08 17:16